Osez demander un accompagnement psychologique

Nombreuses sont celles qui diront vouloir « s’en sortir » toutes seules. « Ça va aller »

 « Je suis bien entourée ». « Je parle beaucoup avec mes amies ». « Il faut bien s’y faire. Je n’ai pas le choix » .« Je n’ai pas vraiment envie » .« Je n’ai pas le temps » ….

Dans de nombreux cas, le conjoint, les proches, l’équipe médicale assurent un accompagnement et une présence de qualité. Et puis, parfois, les difficultés liées à la maladie sont trop lourdes et avoir l’avis d’un professionnel, ne serait-ce qu’une fois, cela peut être bénéfique. Cela n’entraine pas obligatoirement un suivi.

Osez demander un accompagnement psychologique.

Cela ne signifie pas que vous êtes faible ou que vous avez « un problème ». 

Tout au long de votre parcours, vous pourrez ressentir des émotions fortes et avoir peur de ne pas savoir faire face : dès l’annonce de la maladie, avant l’intervention chirurgicale ou juste après, pendant les traitements e chimiothérapie, au moment de reprendre le travail, plusieurs mois après … Aussi un accompagnement psychologique peut vous aider à vous sentir mieux.
Cela peut vous aider à mieux comprendre votre état psychologique actuel et à trouver des pistes pour aller mieux.
Vous n’êtes pas obligée de traverser ces moments difficiles toute seule.

Quand faut-il consulter ?

Voici quelques exemples qui peuvent vous amener à consulter :

• vous souhaitez parler de votre maladie à un autre interlocuteur qu’avec vos proches
• vous avez peur des traitements
• vous avez de la difficulté à accepter les traitements, voire vous les refusez
• vous avez des idées noires et envie de tout laisser tomber
• vous ne savez pas comment communiquer avec les autres, vous vous sentez « décalée », incomprise
• vous supportez mal le regard des autres
• vous êtes souvent triste, « au bord des larmes »

Comment rencontrer un psychologue à l’hôpital ?

• Si un psycho-oncologue est présent dans l’établissement où vous êtes soignée, vous pouvez vous-même demander à le rencontrer.
• Ou bien, le chirurgien, l’oncologue ou une infirmière vous proposeront de le rencontrer car ils sentent que vous êtes fragile.
  « Une infirmière me voyant tellement bouleversée, inquiète et dans l’émotion profonde m’a proposé la visite d’une psychologue. Pourtant réfractaire aux psychologues, pensant surtout ne jamais y avoir recours, j’ai accepté et cela m’a fait un bien fou. »
• Un médecin en ville peut aussi vous proposer de consulter.
  « C’est la radiologue en ville qui m’a annoncé la mauvaise nouvelle : une récidive, avec mastectomie. J’étais effondrée. Elle m’a conseillée de me faire aider et de consulter un psychiatre à l’hôpital. Je l’ai fait et je la remercie encore aujourd’hui de son conseil précieux » 

Et en ville, qui consulter ?

• Des psychologues ou des psychiatres libéraux. 
  Sachez que seules les consultations avec des psychiatres sont remboursées par l’Assurance maladie.

• Les Centres Médico-psychologiques (CMP) proches de votre domicile qui proposent des consultations gratuites.
  
• Des structures qui proposent des entretiens gratuits avec des psychologues
  • les comités départementaux de La Ligue Contre le Cancer
  • les Accueils Cancer de la ville de Paris
  • les Espaces Ressources Cancer (ERC) dans les Hauts de France  

Consultez notre rubrique “Ressources utiles”.

Et surtout parlez de vos difficultés à votre médecin.