La chirurgie des ganglions

Le prélèvement (exérèse) du ganglion sentinelle

En l’absence de ganglion pathologique palpable ou visualisé à l’imagerie, le chirurgien utilise la méthode du ganglion sentinelle pour évaluer le risque d’envahissement ganglionnaire par des cellules cancéreuses au moment de la chirurgie de la tumeur.

Le principe est le suivant :

• si le ou les premiers ganglions lymphatiques de la chaîne ganglionnaire qui assure le drainage du sein ne sont pas envahis par les cellules tumorales, les autres ne le seront pas non plus.
• À l’inverse, s’ils contiennent des cellules cancéreuses, ces dernières peuvent être en cours de migration dans l’organisme.

Les ganglions sont prélevés et examinés au microscope pour y rechercher la présence éventuelle de cellules cancéreuses. L’analyse prend généralement entre dix jours et trois semaines. L’ensemble de ces informations est très important pour le choix de la stratégie thérapeutique.

Si des cellules cancéreuses migrent à l’extérieur de la tumeur, le ganglion sentinelle est le premier ganglion qu’elles traverseront. Le chirurgien enlève ce ganglion en même temps que la tumeur. Il sera analysé pour vérifier s’il contient des cellules cancéreuses.

• si le ganglion sentinelle est sain, la chaîne ganglionnaire n’est pas enlevée 
• s’il est atteint, une grande partie des ganglions de l’aisselle sont enlevés . On parle de curage axillaire.

Le curage auxiliaire

Cette intervention se fait sous anesthésie générale, le plus souvent au cours de l’opération du sein. En moyenne 8 à 10 ganglions sont retirés.
Il a pour but d’enlever toutes les cellules cancéreuses qui auraient pu se propager jusqu’aux ganglions lymphatiques et ainsi de réduire le risque de récidive de la maladie. Il permet aussi de préciser si la maladie progresse au-delà du sein et donc de contribuer au choix des traitements complémentaires à la chirurgie.