La tristesse
La tristesse est une émotion, qui traduit une douleur émotionnelle associée à des sentiments de désespoir, de chagrin, d’impuissance et de déception.
« Sur ce sentiment inconnu dont l’ennui, la douceur m’obsèdent, j’hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse ». Bonjour Tristesse – Françoise SAGAN
La tristesse se traduit souvent comme une sensation d’inconfort, de fatigue de manque d’énergie et une tendance à l’isolement.
Vous avez le droit d’être triste
Dès l’annonce de la maladie et pendant toute la durée des traitements.
Il est normal de ressentir du chagrin et du découragement pour faire face à des situations tellement stressantes ou bouleversantes.
Vous pouvez être découragée, désespérée.
Vous pouvez éprouver du chagrin pour de multiples raisons. Par exemple :
- Devoir renoncer, pendant quelque temps, à vos activités (loisirs, sport, voyage…) peut être difficile à vivre.
« J’avais tellement de projets »
« Je ne pourrai pas fêter Noël avec mes enfants et mes petits-enfants »
- Sentir que vous n’êtes plus en bonne santé.
« Je n’arrive plus à faire les choses comme je les faisais avant »
- Vous n’êtes pas en forme, vous ne vous sentez pas bien, vous manquez d’énergie.
« Je suis tout le temps fatiguée »
- Il vous arrive de pleurer
Après les traitements
La tristesse peut apparaître aussi après les traitements : elle est normale même si cela semble étrange.
« Je devrais être contente car tous les traitements sont finis et pourtant je ne me sens pas bien. Je suis triste. Je pleure de temps en temps sans raison apparente. Les larmes coulent toutes seules »
« J’ai l’impression que personne ne me comprend. Je me sens seule »
Vous êtes attristée par les changements de votre corps ou votre manque d’énergie « On dirait que j’ai vieilli de 10 ans »
Vous pouvez être triste en repensant à tous ces moments difficiles que vous avez vécus.
Souvent nous ressentons un flash-back de tout ce que nous avons vécu et toutes les angoisses que nous avons endurées remontent à la surface.
Cette sensation de tristesse est fréquente lorsque les traitements sont finis, que l’on se retrouve chez soi. Après une vie rythmée par les rendez-vous médicaux, les traitements à l’hôpital, les contacts avec les infirmières, un vide s’installe
Laissez couler vos larmes !
Elles sont réparatrices
Souvent, après avoir pleuré, on se sent mieux.
Les larmes libèrent les tensions accumulées depuis tellement de temps, des semaines, des mois…
« Je n’ai pas encore pleuré et en vous voyant je pleure »
C’est une réaction fréquente des patientes que les bénévoles rencontrent le lendemain de l’intervention chirurgicale.
Nous comprenons qu’avec nous, elles s’autorisent à pleurer.
Face à nous qui avons vécu la même expérience, elles se sentent en confiance, elles s’autorisent à pleurer, elles n’ont pas à se justifier, et à donner l’apparence que tout va bien…
« Je vais bien … Ça va aller … »
N’ayez pas peur de pleurer devant les autres La tristesse génère de l’empathie et peut conduire vos proches, vos amis, vos collègues et aussi les médecins et les infirmières à faire attention et à prendre soin de vous